Greffe de cheveux – Implants capillaires

Qu’est ce que l’alopécie ?

Il s’agit d’un terme général qui désigne une perte anormale de cheveux (ou de poils) quelqu’en soit la cause. Elle peut être brutale ou progressive, transitoire ou permanente en fonction de son origine.

En moyenne, une chevelure comporte entre 100 à 150000 cheveux, et en fonction du cycle de vie de ceux-ci, la perte moyenne normale observée est d’environ 50 à 100 cheveux par jour.

Au-delà d’une chute de plus de 100 cheveux par jour, on parle d’alopécie

Cycle de vie des cheveux

On distingue classiquement 3 phases successives au cours desquelles les cheveux évoluent :

La phase anagène: c’est la phase de croissance du cheveux. Elle dure entre 2 à 5 ans et concerne environ 85% d’une chevelure.
La phase catagène: c’est la phase de transition. Elle concerne 1% des cheveux et dure en moyenne 2 à 3 semaines . Elle marque la fin de la croissance active et prépare le cheveux à se détacher.
La phase télogène : c’est la phase de repos du cheveux. Elle concerne environ 14% des cheveux et dure environ 3 mois pour ensuite aboutir à la chute naturelle du cheveux qui sera remplacé par un nouveau cheveux en phase anagène.

Chaque follicule pileux se renouvelle de façon asynchrone ce qui explique que la chevelure reste normalement toujours abondante. Un follicule suivra en moyenne 25 à 30 cycles au cours de sa vie.

Au fil des années, les cheveux perdent en densité et deviennent plus fins.

Les principales causes d’alopécies

Les alopécies sont décrites en fonction de leurs causes et de leur expansion :

L’alopécie androgénétique (AAG) : c’est l’alopécie la plus fréquente.
Elle correspond à la sensibilité des follicules pileux aux hormones mâles (androgènes) sur un terrain génétique prédisposé (hérédité).
La chute est précoce et accélérée, par l’effet d’un cycle pileux raccourci.
Elle augmente progressivement avec l’âge et touche plus de 50% des hommes au-delà de la cinquantaine.
Chez l’homme, les zones concernées sont surtout la tonsure (sommet du crâne) et les golfes (tempes).
Chez la femme, cette alopécie existe aussi, mais de façon plutôt saisonnière (automne) ou lors du post partum (après l’accouchement) ou encore après la ménopause. Cette fois, la perte est plutôt diffuse, la chevelure est clairsemée. Elle concerne environ 20% des femmes à 40 ans, et en post ménopause, la perte progressive va se concentrer au niveau de la ligne centrale des cheveux et de la frange.
L’alopécie diffuse ou effluvium télogène : il s’agit d’une perte de cheveux aigüe importante affectant l’ensemble du cuir chevelu. Les causes en sont très variées comme l’anémie ferriprive (carence en fer), les dysfonctionnements thyroïdiens, certains traitements ou encore, des stress physiques ou psychologiques.
A noter que l’alopécie secondaire à certaines chimiothérapies anti cancéreuses correspond à un effluvium anagène, c’est-à-dire que les cheveux atteints sont les cheveux en phase de croissance (soit 85% de la chevelure), c’est pour cela que quasiment tous les cheveux tombent.

L’alopécie cicatricielle : le follicule pileux est totalement détruit et il n’y a plus de cycle pilaire possible et donc pas de repousse possible.
Les causes sont multiples et on parle d’alopécie cicatricielle primaire lorsqu’elle est due à une inflammation du cuir chevelu (maladie auto immune, dermatose, infection virale ou bactérienne), et d’alopécie cicatricielle secondaire lorsqu’elle est dure à un traumatisme (brûlure, post radiothérapie, post chimiothérapie, ou accident local)
L’alopécie de traction : comme son nom l’indique, elle est due à la traction répétée des cheveux lorsque la personne se coiffe et laisse les cheveux en traction permanente. C’est le plus souvent le cas des personnes ayant des cheveux très frisés ou crépus.
Cette traction fait remonter le follicule en surface et le fragilise.
Typiquement, l’alopécie se constate sur la partie la plus tractée, c’est-à-dire au niveau des premières lignes frontales.
La pose d’extensions contribue aussi à long terme de part les produits mais surtout par leurs poids à favoriser ce type d’alopécie.
L’alopécie localisée dite circonscrite ou pelade : elle touche indifféremment l’homme et la femme, et se présente comme une chute brutale en plaques plus ou moins importantes.
Les causes sont le plus souvent liées à des maladies auto-immunes mais aussi peuvent être secondaires à un stress ou choc émotionnel.

Conduite à tenir devant une alopécie

Lorsqu’un ou une patiente consulte son médecin devant une alopécie, il convient donc avant tout d’affirmer le diagnostic, de préciser le type d’alopécie, et d’en rechercher la ou les causes.

À la suite d’un examen clinique minutieux par un des médecins spécialistes du cabinet médical esthétique, une prise de sang sera prescrite afin de compléter le bilan médical.

En fonction des conclusions de ces différents examens, une prise en charge personnalisée sera proposée.

Prise en charge d’une alopécie

Une fois le diagnostic d’alopécie posé, il existe un panel de traitements reconnus pour y remédier :

Avant tout, il faudra veiller au bon traitement de la cause lorsque celui-ci est possible. C’est le cas notamment lorsqu’il y a des dysfonctionnements de la thyroïde, ou encore des carences en vitamines et ou en fer.
Puis, classiquement en cas de chute débutante, on proposera une supplémentation en polyvitamines par voie orale et/ou par voie intramusculaire (biotine – bepanthène)
Souvent, et afin de stopper plus rapidement la chute de cheveux et favoriser la repousse, des puissants traitements locaux injectés au niveau cuir chevelu en mésothérapie
Cette technique a prouvé son efficacité sur des patients présentant une alopécie débutante et/ou récente.
Les actifs utilisés en mésothérapie dans sont des polyvitamines couplées de l’acide hyaluronique et des antioxydants.
Ces derniers temps, de nouveaux complexes comme les polypeptides, les exosomes ou encore le PRP (non proposé au cabinet) trouvent leurs places dans la prise en charge de ce type d’alopécies.
Mais, le seul traitement permettant d’apporter un résultat naturel et définitif à l’alopécie demeure la greffe de cheveux.

Greffe de cheveux ou implants capillaires

Deux techniques sont classiquement décrites pour implanter des cheveux :

La technique dite FUE (Follicular Unit Extraction) :
Elle consiste à extraire individuellement des follicules pileux au niveau d’une zone dite « donneuse » (correspondant à une zone de repousse permanente).
On parle précisément de prélèvements de greffons qui eux-mêmes peuvent contenir 1 à 4 follicules pileux (dépendant de la densité de cheveux du patient).
Une fois extraites, ces unités folliculaires vont être triées après avoir été soigneusement examinées, puis seront préparées pour la réimplantation au niveau de la zone dite « receveuse » en respectant l’orientation naturelle des cheveux.
La technique dite FUT (Follicular Unit Transplantation) :
Il s’agit de la méthode dite de la « bandelette » consistant à découper une bande de cuir chevelu sur une zone donneuse située à l’arrière du crâne.
Cette bandelette est ensuite divisée en plusieurs unités folliculaires réimplantées sur la zone receveuse, dans des micro trous creusés préalablement par incision pour recevoir ces greffons.

Nos praticiens sont spécialisés au cabinet médical esthétique dans la technique FUE, moins invasive, et plus confortable, tant pendant l’acte lui-même que pendant les jours suivants l’intervention.

A noter que lorsqu’une greffe de cheveux est réalisée au sein de notre cabinet, nous incluons des séances de mésothérapie du cuir chevelu ainsi que des séances de LED (luminothérapie) afin de maximiser nos résultats.

Cette technique peut être proposée également dans des indications particulières type greffe de barbe, de cils et de sourcils.

Les différentes étapes de la consultation greffe de cheveux

Poser le bon diagnostic
L’examen clinique du cuir chevelu est indispensable pour préciser le type d’alopécie et si l’indication de greffe est bien indiquée.
Le praticien analyse la ou les zones receveuses ainsi que la zone donneuse afin d’évaluer le nombre de greffons approximatifs nécessaires et disponibles.
Remise des informations et devis
Une fois le diagnostic posé, le médecin explique au patient la technique de greffe envisagée et délivre un devis détaillé au patient qui aura un délai incompressible de 15 jours minimum avant d’avoir recours à cette intervention.
Un bilan sanguin complet sera nécessaire avant de réaliser la greffe et une antibiothérapie préventive devra être débutée la veille.
Le jour de la greffe de cheveux, le patient devra appliquer une solution / shampoing antiseptique avant de se présenter au cabinet.
Il est aussi recommandé de manger le matin, mais d’éviter de boire du thé et le café ou encore l’alcool depuis la veille.
Greffe capillaire : mise en conditions
Le patient est installé confortablement afin de réaliser l’anesthésie du cuir chevelu.
On délimite les différentes zones receveuses et donneuses, puis on réalise des clichés avant la greffe de cheveux.
La technique d’extraction folliculaire peut ensuite débuter sans douleur.
Les greffons sont ensuite triés un à un, en fonction du nombre de cheveux par unité folliculaire.
Puis, les prélèvements sont conservés dans une solution tampon en attendant d’être réimplantés par la suite.
En fonction des greffons et du nombre de cheveux présents par unité, la réimplantation se fait selon un plan bien précis et prédéfini afin d’obtenir un résultat naturel définitif.
Après plusieurs heures de travail, la greffe se termine et le patient peut rentrer à domicile avec une personne raccompagnante.
Les consignes post greffes seront expliquées et remises au patient qui reverra le praticien régulièrement pour assurer un suivi rapproché et optimal.
Les résultats définitifs seront réellement objectivés au bout d’une année.
Tarification de la greffe de cheveux
Le cout de ce type d’intervention va dépendre du temps passé à prélever puis réimplanter les cheveux sur une journée.
Le devis sera donc personnalisé en fonction des besoins de chacun.
Celui-ci ne peut se réaliser au cabinet qu’à la suite d’un examen médical précis.